Mars 2013

 

LA SÈVE COULERA À NOUVEAU
 

Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.

 

1 Pierre 5 :10

 

 

        Lorsque nous arrivent les mois d’automne et que nous regardons un érable, elle semble sans vie. Au mois de novembre, il est dénudé et semble sec, comme si l’arbre était mort.
 

        Le chrétien vit lui aussi des saisons dans sa vie où il est dénudé de sa joie, de sa force, de son courage et il se sent comme sec.  Pour l’érable, en décembre, elle n’est qu’un grand tronc sec, avec des branches gelées qui cassent au vent et personne ne pourrait dire que de cet arbre, il sortira quelque chose de bon.  Puis arrivent les mois de janvier et février avec leur froid sibérien et les vents glacials… là, c’en est trop; et si l’érable pouvait parler, il s’écrirait : « Coupez-moi et utilisez-moi pour chauffer votre poêle.  Là au moins, je me sentirais utile à quelque chose ».

 

        L’hiver du chrétien, cette saison froide qui représente l’épreuve à son maximum; donne l’impression que tout est fini; le beau temps, la paix, la joie, la chaleur de l’amour de Dieu. Se sentir aimé et utile, tout ça s’est écoulé et un cri monte alors dans le cœur : « Seigneur, viens me chercher, coupe-moi et amène-moi dans ton Royaume; là au moins, je te louerai, je me sentirai utile». Qui n’a pas passé par là?

 

        Mars arrive, et l’érable ressent à nouveau les chauds et doux rayons du soleil; ses ennemies : le froid et la neige, les vents glacials et la grêle, fuient tout à coup, elle sent monter en elle la sève, cette sève si précieuse. L’érable reprend la vie, reprend force, retrouve sa valeur, son identité. Non seulement elle répond aux exigences de l’acériculteur (producteur de sirop), qui l’a blessé en lui faisant une entaille; mais les mois qui suivent font que ses feuilles reviennent et les oiseaux du ciel s’y abritent et les animaux de la forêt profitent

de son ombre. Sa beauté, son charme, sa force sont incomparables. Si l’érable pouvait parler, il dirait ceci : «  le froid, la neige, les vents glacials, les longues nuits à geler et la grêle, ont fait de moi un arbre qui donne du sirop, qui grandit, qui devient plus fort et utile pour plusieurs ».

 

        Il en est ainsi du chrétien éprouvé. Les épreuves, si lourdes et cruelles soient-elles, si froides et si longues soient elles, feront de lui une personne plus forte, utile, productrice et en qui de nouveau, la sève du Seigneur coulera et servira à bénir les gens autour d’elle. Cette personne sera affermie, fortifiée et deviendra inébranlable. «  Oui, la sève coulera à nouveau!... Courage!

 

En connaissance de cause,   Pasteur François