Avril 2014
Matthieu 26 :62,63
Le souverain sacrificateur se leva et lui dit : Ne réponds-tu rien au sujet des accusations qu’ils portent contre toi? Mais Jésus gardait le silence.
Le silence de Jésus
Au cours de ses différents procès, Jésus se tait. Étrange silence de celui qui refuse de se défendre et de répondre aux faux témoins qui l’accusent. Même le grand prêtre s’en irrite. »Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu ». Jésus répond : « Tu l’as dit » Matthieu 26 :63,64). Il se contente de souligner la vérité. Il sera condamné à mort pour cela, pour avoir dit qu’il est le Fils de Dieu.
Conduit chez Pilate, Jésus se tait. Ce qui étonne le chef romain. Il ne prendra la parole que pour déclarer son identité divine et affirmer que le but de sa présence dans ce monde est « de rendre témoignage à la vérité ». Vérité que l’on refuse de reconnaître, mais qui, au milieu de cette injustice, de ce déchaînement de mal, brille d’une lumière singulière dans sa personne.
En Jésus, le silence était le langage de vérité. Il avait ouvertement enseigné dans le temple, et n’avait guère été entendu. Mais, dans ces moments qui précèdent son supplice, Jésus garde le silence.
Comment comprendre ce surprenant changement? Son silence n’est-il pas une parfaite expression de son obéissance à Dieu? Sans chercher à se dérober, Jésus s’engage dans ce chemin qui le conduira jusqu’au supplice de la croix. Incompris, rejeté, humilié, c’est dans une solitude totale, sous le regard de Dieu, qu’il marche vers sa mort. Jésus s’avance de lui-même vers ce but. De tout cela, son silence parle.
En Jésus, le silence est aussi le langage de l’amour. Un amour plus fort que la mort, profond, pour Dieu et pour nous.
Chut!!! Pasteur François